Athènes - des libres penseurs au monde moderne
- Christine Lemarchand
- 12 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 déc. 2024
“Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont.” Aristote

Le commencement de toutes les sciences, c'est l'étonnement de ce que les choses sont ce qu'elles sont... alors commençons par nous dépouiller de toute idée préconçue et transposons-nous un instant dans le règne de Sophocle et de ses tragédies grecques. Le dramaturge et ses pièces mythiques ont traversé les millénaires reprises tant de fois par des auteurs contemporains. Sa vision du monde fait écho aux difficultés majeures pour l'homme de se confronter à ses démons, de s'extirper de sa condition pour un monde plus humaniste et plus juste. La justice serait divine pour Sophocle, celle de Jean Anouilh plus régalienne, mais qu'importe, des milliers d'années les séparent et pourtant la quête reste la même. Berceau de la démocratie, la Grèce entretient aujourd'hui un rapport presque distancié avec ce qui fût la richesse intellectuelle de l'occident. Les grands penseurs philosophes nous laissent outre leurs ouvrages, de multiples questionnements que nous essayons toujours de mettre en œuvre comme autant de sagesses ancestrales que nous ne sommes pas parvenus à atteindre. Socrate sera le premier philosophe de l'histoire et ouvrira la voie à de nombreux autres libertaires de la pensée dont Aristote. Cet héritage recèle tant d'importance dans nos démocraties que nous nous sommes attribués la paternité de ces grands hommes, comme la démonstration de notre universalité. Alors que devient la Grèce contemporaine dans tout ça ? Pour comprendre les ressorts d'un pays, il faut bien sûr s'éveiller à l'ensemble des influences que la culture porte en elle. Les époques gréco-romaines, byzantines et ottamanes laisseront un héritage foisonnant à la fois de diversité, mais aussi de disparités pour des populations de cultures et de religions différentes. Leur histoire s'écrira ensuite à plusieurs mains : entre révolution, insurrection, soutien, trahison, crise politique et économique, la Grèce vivra des heures noires dont les stigmates se font encore sentir.
Ils sont inscrits sur ses murs et s'entendent dans les récits. La Grèce n'est pas un pays qui se traverse mais qui nous traverse lorsque l'on en comprend les failles et les forces.
Les choses sont ce qu'elles sont car les hommes sont ce qu'ils sont et n'en demeurent pas moins parfois des héros... Comme dans une pièce de Sophocle.
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