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Russie Lettre à Saint-Petersbourg

"Cette fantaisie peureuse paraît si morne, si vulgaire tant elle est monotone, esclave d'une ombre qui voile soudain le soleil.."


Le baiser du soldat russe
Le baiser du soldat russe

J'ai aimé le froid glacial qui rougissait mes joues et emplissait mon cœur d'un parfum inconnu. J'ai aimé sentir la Neva gelée craquer sous mes pieds quand je la traversais. J'ai aimé les rires des enfants jouant dans le parc devant les yeux attendris de leur mère. J'ai aimé regarder le bal des passants pressés d'échapper à la neige ruisselante des toits de la ville. J'ai aimé le ton nonchalant des femmes dans leur intimité et la fougue des hommes portés dans un même élan par le chant et la danse. J'ai aimé parcourir la ville, ressentir le passé qui a forgé ton nom. J'ai aimé flâner au son des cloches de tes églises et regarder les plus fervents se dévouer à quelques serments.

J'ai aimé effeuiller des livres anciens et vibrer sur les rimes d'Alexandre Pouchkine. J'ai aimé ta sérénité et ton goût de la liberté.

Qu'es-tu devenue ? Où sont tes enfants ? 

La foi des hommes ne se mesure pas à la ferveur de ceux qui les gouvernent et rien ne saurait se confondre.

"Entendre la foule des hommes qui gronde et qui tournoie autour de soi dans le tourbillon de la vie, entendre, voir les gens qui vivent – ils vivent pour de bon -, voir que la vie ne leur est pas interdite, que leur vie ne se disloque pas comme dans un rêve, comme une vision, que leur vie se renouvelle éternellement, qu’elle est éternellement jeune, que pas une heure ne ressemble à une autre, quand cette fantaisie peureuse paraît si morne, si vulgaire tant elle monotone, esclave d’une ombre, d’une idée, esclave du premier nuage qui voile soudain le soleil et serre de douleur le coeur d’un vrai Pétersbourgeois, si attaché à son soleil – et quelle fantaisie dans cette souffrance-là ?."

Nuits blanches - Fiodor Dostoïevski - 1848

"Je vous aimais… et mon amour peut-êtreAu fond du cœur n’est pas encore éteint.Mais je saurai n’en rien laisser paraître.Je ne veux plus vous faire de chagrin.Je vous aimais d’un feu timide et tendre,Souvent jaloux, mais si sincèrement,Je vous aimais sans jamais rien attendre…Ah! puisse un autre vous aimer autant."

Alexandre Pouchkine

Russie Saint-Petersbourg - récit de voyages























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