A TOI
Quand tu m’as dit c’est mon dernier voyage
Je te voyais partir au loin sur d’autres rivages
Même si Mille fois, je t’ai cherché, mille fois, je t’ai oublié
Et puis, Ce n’est pas de ta faute si les années ont fugué.
Tu m’appelais fleur de misère en me serrant sur ton cœur,
Etait-ce pour cela que j’avais peine à éclore ?
On m’avait dit l’amour ça soigne les blessures,
Mais Je n’avais pas compris qu’elles deviendraient fêlures.
Aujourd’hui, C’est la fin de l’été, dans les ruelles d'Alger,
Je marche et Je cherche un souvenir, une odeur, un baiser,
La rumeur de la rue, les effluves sucrés,
Des souvenirs fugaces au doux temps des regrets.
Lorsque l’on partait dans ces montagnes étroites,
Je n’étais qu’une enfant, toi tu étais Goliath,
Je t’ai aimé pour deux, tu semblais si heureux,
La vie cache parfois des instants merveilleux.
J’aurais pu te suivre partout et surtout croire en nous,
On m’a dit ce n’est pas l’homme idéal, ça peut paraître fou,
On t’a conduit dans l’ombre sans jamais m’expliquer,
Moi, Je croyais cette fois que tu m’avais quitté.
Et si juste un instant on remontait le courant,
Aux jours innocents quand je n’étais qu’enfant,
Tu étais mon étoile, mon tout, mon roi, mon Graal,
Sais-tu seulement à quel point ton départ me fait mal.
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
Je préfère rêver debout en pensant à demain,
Blottie tout contre toi, juste au creux de tes bras,
Je serai enfin libre et te rendrais ce droit… de t’appeler Papa.